Bordeaux respire, concours EDF Bas Carbone

Jury
AGORA, Biennale 2017 de Bordeaux
Métropole de Bordeaux
EDF

Maîtrise d’œuvre
Architecte : Studio Akkerhuis
Paysagiste : Après la pluie
BET Environnement : AIA Environnement
Consultant : Atelier Gantner

Programme
Concours EDF Bas Carbone 2016-2017. La huitième édition du Concours d’architecture Bas Carbone EDF s’inscrit dans la programmation d’AGORA 2017. Elle reste fidèle à la thématique de la transformation durable de la ville et propose un terrain d’expérimentation bordelais : la Jallère.

Calendrier
Concours : de décembre 2016 à mars 2017
Jury : 13 avril 2017
Remise des prix : 22 septembre 2017
Exposition : du 16 septembre au 15 octobre 2017, base sous-marine de Bordeaux

Créé en 2008 par EDF, le Concours Bas Carbone est un laboratoire d’idées permettant à EDF, aux côtés des collectivités territoriales, d’explorer les pistes d’urbanisme durable. Le thème retenu en 2017 était celui de la neutralité carbone à horizon 2050.

La proposition architecturale de l’équipe consiste en une passerelle surélevée de construction légère. Cette ligne de 6 mètres de large et longue de 2 300 mètres concentre toutes les interventions sur le bâti, formant ainsi l’épine dorsale du projet. Comme dans un village moyen ou la traversée d’un quartier de ville, le parcours bout à bout prend environ 30 minutes à pied et 8 minutes à vélo.

Compte tenu des prévisions sur les éventuelles montées des eaux, le trait forme une promenade positionnée à 5 mètres de hauteur, créant une continuité entre les paysages de part et d’autre, sous la forme de belvédères, d’escaliers ou de rampes donnant accès au sol. Tous les réseaux, fluides et techniques, routes, tramway, pistes cyclables, production d’énergie s’y retrouvent concentrés.

Une partie des bâtiments existants sera requalifiée et liée à la jetée. Une autre sera démolie et remplacée par des éléments paysagers : sylviculture, agriculture et production maraîchère. Ce processus de transformation progressive inverse la logique traditionnelle de l’expansion spatiale. Le contraste entre la densité de cette épine dorsale et l’immaculé de la nature retrouvée autour du trait représente un nouveau modèle du bien-être dans la ville…

La ligne est une forme urbaine qui concentre la densité de population sur un minimum de surface. Elle permet d’optimiser le potentiel de séquestration carbone (grâce aux espaces verts retrouvés) tout en répondant aux enjeux de la ville durable (mobilité, cohésion sociale, mutualisation et partage, qualité des usages, dynamique socio-économique). Une neutralité carbone peut ainsi être envisagée.

Nous proposons en complément une mixité de l’offre énergétique, basée sur les éléments naturels en présence (biomasse, vent, soleil, énergie fluviale, air), que nous nommons « cépages énergétiques ». C’est un gage d’évolutivité et d’adaptation au changement. Elle se décline pour les trois types d’énergie à différentes échelles de puissance (chaleur, froid, électricité), et entremêle les dispositifs de stockage, de production et de récupération. La ligne permet de développer un réseau de partage énergétique (chaleur/froid/électricité) exploitant au mieux la complémentarité des besoins entre les entités de programme. Le projet aboutit à un bilan 100 % couvert par les énergies renouvelables, avec un léger excédent revendu à l’extérieur.

Le projet propose enfin de transformer le système linéaire classique « extraire-produire-consommer-jeter » en un système circulaire. Dans cette logique de circularité, les flux eaux-aliments-matériaux sont interdépendants et optimisés au maximum sur le périmètre du site. L’upcyclage est généralisé : il consiste à transformer les produits arrivés en fin de vie pour leur redonner de la valeur afin qu’ils intègrent un nouveau cycle de production.

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