Venez découvrir trois retours d’expérience sur les « impensés du bas-carbone » au SIBCA

À l’occasion du SIBCA – Salon de l’Immobilier Bas Carbone, nous avons le plaisir d’animer avec AIA Ingénierie et AIA Architectes une conférence consacrée aux impensés de la démarche bas carbone. Notre conviction est qu’il est souvent nécessaire d’élargir le champ de vision et révéler des leviers encore trop peu pris en compte.

Au-delà des indicateurs classiques, nous avons montré à travers trois projets que de nouveaux leviers existent pour réduire concrètement l’empreinte de la construction et révéler des externalités positives.

1. Station A : l’intensité d’usage comme levier carbone

Située à Angers et conçue pour être un démonstrateur de frugalité, la Station A explore des solutions low-tech et une mutualisation poussée des espaces (salles de réunion, serveurs, workcafé, etc.).
Résultat : environ 15 % de surface économisée sur le programme bureaux, soit autant de carbone évité.
Cet exemple rappelle que l’optimisation des usages est une dimension essentielle de la sobriété constructive.

2. Lycée Jacques-Decour à Paris : la valeur de la matière préservée

La Région Île-de-France a engagé une rénovation d’envergure de la cité scolaire Jacques-Decour, véritable patrimoine architectural du 9e arrondissement.
Nous intervenons en phase de diagnostic environnemental et carbone, où l’enjeu est clair : au-delà du réemploi, la priorité est de préserver la matière existante.
Chaque tonne de matériaux conservée évite des émissions considérables. Le meilleur m² est donc souvent celui que l’on ne déconstruit pas, dès lors que la faisabilité technique le permet.

3. Apollonius à Trélazé : réemploi et économie circulaire à grande échelle

Avec le bailleur Podeliha, le projet Apollonius vise à construire 25 logements sociaux en intégrant 50 % de matériaux issus du réemploi.
Une part importante de ces matériaux provient de la déconstruction du CHU d’Angers, établissant un lien inédit entre deux opérations.
Cet « impensé » questionne le processus même de conception : ne plus seulement dessiner puis chercher des ressources, mais concevoir à partir des ressources identifiées.

Vers une approche bas-carbone élargie

Ces trois retours d’expérience rappellent que la démarche bas carbone ne peut se limiter aux seuls calculs réglementaires.
Réfléchir à l’usage, à la préservation et aux synergies entre chantiers ouvre des pistes nouvelles et structurantes pour l’avenir de la construction.

Nous sommes convaincus que révéler ces impensés est une étape clé pour inventer des modèles réellement sobres, durables et ancrés dans les territoires.