Collège Jean-Auriac, Arveyres

Maîtrise d’ouvrage
Département de la Gironde

Maîtrise d’œuvre
Architecte : atelier FGA
BET TCE : AIA Ingénierie
Expertise environnementale : AIA Environnement
Paysagiste : Trouillot-Hermel
Acousticien : Orféa
Cuisiniste : Cuisinorme

Programme
Collège de 700 élèves + ULIS, demi-pension en production sur site et salle de sport

Surfaces
Enseignement : 3 560 m² SDP – Demi-pension : 880 m² SDP – EPS : 250 m² SDP – Logements de fonction : 680 m² SDP
Coût
11,9 M€ HT

Calendrier
Concours : juin 2016
Livraison : 2020

Awards, labels
E+C– niveau E3 C1, enjeux environnementaux suivant les critères du département de la Gironde (CRET et Agenda 21)

Le projet porte sur la reconstruction du collège Jean-Auriac (construit en 1971), situé sur la commune d’Arveyres. Le futur bâtiment d’enseignement sera entièrement préfabriqué grâce à sa structure composée de Duomur en RdC, de mur à ossature bois pour les étages, ainsi que de ses planchers mixtes bois-béton. Cette composition permettra de limiter les nuisances en chantier, sujet sensible car les travaux s’effectueront en site occupé.
Par ailleurs, le futur collège s’inscrit dans l’expérimentation E+ C– et vise un niveau E3 C1. Cela est rendu possible grâce à la présence de bois sur le projet (26 kg/m² construit), mais surtout grâce à une conception bioclimatique poussée.
Les besoins chauds ont été réduits grâce à une enveloppe performante et une étanchéité à l’air accrue (Q4 = 1 m3/h.m² pour l’enseignement, la demi-pension et l’EPS ; 0,6 pour le foyer et les logements). Le chauffage (plancher chauffant) est régulé par demi-salle, garantissant ainsi un futur recloisonnement. La rue intérieure est non chauffée. Le foyer atteint un niveau « passif ».
Le confort d’été est assuré grâce à la présence de débords de toiture, de lames verticales et de vitrages sélectifs, complétés de stores intérieurs à faible émissivité et de la possibilité de ventiler naturellement.
Les besoins en ventilation sont également diminués grâce au système mixte mis en place :
– en hiver, la ventilation fonctionne grâce à un système double flux classique, mais seul le réseau de soufflage distribue les salles de classe. L’air insufflé ressort dans la circulation centrale par des orifices de transfert, ce qui permet de tempérer la circulation (non chauffée). L’air est ensuite repris en partie haute de la rue intérieure. On s’affranchit du réseau d’extraction et de ses pertes de charges, ce qui diminue d’autant les consommations du ventilateur d’extraction ;
– à mi-saison, dès que la météo le permet, il est possible de couper le ventilateur d’extraction. L’air insufflé par transfert dans la rue intérieure s’échappera alors par des ouvrants présents dans le shed situé en partie haute de la rue ;
– aux périodes proches de l’été, il est possible de fonctionner en ventilation naturelle par ouverture des fenêtres. Une ventilation naturelle par tirage thermique et gradients de pression liés au vent est ainsi mise en place. Les consommations de ventilation mécanique sont nulles.
Le bilan est encore réduit grâce à la présence d’énergies renouvelables :
– 2 m² de panneaux solaires thermiques par logement ;
– 160 m² de panneaux photovoltaïques monocristallins en toiture du bâtiment d’enseignement, permettant ainsi 32 MWh ef/an, ce qui couvre 14 % de la consommation totale du site ;
– cogénération gaz.
Enfin une stratégie de réduction des consommations d’eau est mise en place sur le projet : une cuve de 15 m3 permet d’alimenter les sanitaires et de couvrir une partie des besoins en arrosage.

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